Agir sur notre empreinte carbone : les défis de la mobilité domicile-travail
En 2023, les trajets domicile-travail ont représenté 33 % de notre empreinte carbone. Un chiffre significatif, qui nous a poussé à réfléchir à des solutions concrètes et adaptées à notre organisation. Plutôt que d’imposer des actions, nous avons choisi de tester, d’accompagner et de sensibiliser, tout en apprenant de nos réussites… comme de nos limites.
Le covoiturage : un premier pas… insuffisant
Pour encourager une mobilité partagée, nous avons mis en place un partenariat avec Klaxit (devenu Blablacar Daily). Résultat : en 2023, 15 personnes supplémentaires ont pratiqué le covoiturage par rapport à 2022. C’est encourageant, mais nous ne pouvons pas considérer cette action comme pleinement réussie.
Pourquoi ? Parce que plusieurs freins demeurent :
- Les déplacements professionnels fréquents rendent difficile une planification à l’avance ;
- Le télétravail et la flexibilité des horaires réduisent les opportunités de covoiturage régulier ;
- Les contraintes familiales, comme la garde d’enfants, compliquent la synchronisation des trajets.
Autre élément de contexte : les subventions de Nantes Métropole, qui avaient soutenu le développement du covoiturage, ont été arrêtées en raison d’un changement de politique locale. Cela a réduit l’attractivité financière de la démarche pour beaucoup.
Repenser la mobilité de manière plus globale
Face à ces constats, nous avons compris que le covoiturage ne suffisait pas. Il fallait élargir notre réflexion.
Nous avons donc signé le Pack Mobilité Durable, en partenariat avec Naolib, pour proposer d’autres alternatives :
- Mise à disposition de zones de recharge pour vélos électriques ;
- Accès à des douches dans nos locaux de Nantes et Rennes, pour faciliter la venue à vélo ;
- Partage de bonnes pratiques, retours d’expérience et sensibilisation.
Nous avons aussi lancé un challenge de mobilité durable, avec pour objectif de motiver chacun à tester de nouveaux modes de déplacement. Même si la participation est restée modeste, cette initiative a confirmé un point essentiel : adopter une mobilité douce nécessite un vrai accompagnement au changement.
Quelques grammes d’émissions évitées, beaucoup d’enseignements retenus
Le challenge nous a permis d’économiser 69,8 kg de CO2 équivalent. Si cet effort était maintenu toute l’année, cela représenterait environ 3 tonnes de CO2 en moins dans notre bilan carbone. Ce chiffre reste modeste à l’échelle de l’entreprise, mais il montre qu’un changement individuel, même ponctuel, peut avoir un effet global positif.
Il n’est pas toujours simple de changer ses habitudes, mais vous pouvez commencer petit : un covoiturage mensuel, un trajet à vélo de temps en temps, ou simplement réfléchir autrement à ses déplacements.