Mieux gérer nos équipements numériques : entre ambition responsable et contraintes techniques

Réduire notre empreinte environnementale passe aussi par une meilleure gestion de notre matériel informatique. C’est un levier souvent discret, mais essentiel dans une démarche de numérique responsable. Ces derniers mois, nous avons engagé plusieurs actions concrètes pour mieux connaître, suivre et prolonger la vie de nos équipements, tout en identifiant les limites du système.

Avoir une vision claire pour mieux agir

• Grâce à l’installation de l’outil GLPI par notre équipe interne, nous avons désormais un inventaire précis couvrant plus de 80 % de notre parc informatique. Ce gain de visibilité est fondamental pour :
• Mieux suivre l’usage des équipements ;
• Mettre en place des indicateurs permettant de prolonger leur durée de vie ;
• Identifier plus rapidement les besoins de maintenance ou de remplacement.

Cette gestion active nous permet de sortir d’une logique de renouvellement systématique et de faire durer nos matériels le plus longtemps possible.

Réemploi, réparabilité, traçabilité : nos engagements concrets

Plusieurs initiatives ont été mises en place pour intégrer le réemploi et la réparabilité dans notre quotidien :

100 % de nos téléphones sont reconditionnés ;

Nous testons l’usage d’ordinateurs de seconde vie. Si ces équipements sont accessibles financièrement, leur performance reste parfois limitée. Le principal frein réside dans l’impossibilité de changer les processeurs, souvent anciens, ce qui réduit la durée de vie potentielle malgré notre volonté qu’ils tiennent au moins 2 à 3 ans ;

• Les composants encore fonctionnels issus d’équipements en fin de vie sont récupérés pour d’éventuelles réparations internes ;
• Les DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques) sont collectés par une entreprise certifiée via la plateforme Trackdéchets, pour une traçabilité complète ;
• En collaboration avec notre partenaire local VFB, nous avons engagé une politique de décommissionnement des imprimantes, souvent énergivores et peu utilisées ;
• Nous prenons désormais en compte l’indice de réparabilité dans nos choix d’achat : plus cet indice est élevé, plus l’équipement est facile à réparer en interne.

Un équilibre à trouver entre performance et durabilité

• Comme pour d’autres sujets RSE, la mise en œuvre concrète révèle des contradictions difficiles à résoudre :
• Les offres d’ordinateurs reconditionnés sont limitées et rarement adaptées à des postes exigeants, notamment dans le back office ;
• Le marché ne propose pas encore assez de matériel performant et réparable à la fois ;
• Certains environnements métiers nécessitent des machines récentes et puissantes, difficilement remplaçables par des équipements de seconde main.

Une démarche progressive, mais essentielle

Même si tout n’est pas encore optimal, cette dynamique nous permet d’avancer pas à pas. Rallonger la durée de vie des équipements, éviter les gaspillages, acheter mieux et recycler dans de bonnes conditions : voilà les axes que nous continuons à explorer, en acceptant les compromis que cela suppose.

C’est pourquoi nous avons lancé une initiative simple mais efficace : une Cleanup Week digitale. L’objectif ? Inciter chacun à adopter de petits réflexes pour alléger notre empreinte numérique, tout en rendant notre environnement de travail plus fluide.

Des gestes simples, un impact collectif

Durant cette semaine, nous avons proposé à nos équipes une check-list de 7 gestes faciles à adopter, que chacun peut réaliser à son rythme :

1. Vider sa corbeille mail, souvent négligée ;

2. Trier et supprimer les mails volumineux, comme ceux contenant des pièces jointes obsolètes ;

3. Programmer la suppression automatique des éléments supprimés ;

4. Nettoyer les fichiers et images non utilisés sur le cloud

5. Créer des favoris dans le navigateur pour réduire le nombre de recherches ;

6. Se désabonner des newsletters inutiles, qui génèrent du trafic inutile ;

7. Utiliser le navigateur Edge (moins énergivore sur certaines configurations).

Ces conseils pratiques ont été partagés sur notre blog : https://www.syd.fr/quelques-gestes-pour-reduire-votre-empreinte-carbone-au-bureau/

Une démarche continue, pas une action ponctuelle

Au-delà de cette semaine symbolique, notre objectif est d’intégrer ces bonnes pratiques dans nos habitudes quotidiennes. Car l’empreinte carbone du numérique n’est pas liée à des gestes exceptionnels, mais à notre usage répété et accumulé des outils digitaux.

Nous avons également constaté que ces moments thématiques sont de bonnes occasions pour sensibiliser sans culpabiliser et créer une dynamique collective.